Helpx à Newcastle

On décide de quitter Forster pour faire du Helpx à Newcastle. Première surprise : la tempête s'abat sur nous au cours de notre pause déjeuner à Bulahdelah. On abandonne le barbecue et on court jusqu'au Van pour finir notre repas à l'abri de la grêle et du vent. Mais on est rincés en quelques secondes ! Deuxième surprise : toutes les stations essence de la ville ont disjoncté, de même que les feux tricolores. On attend un moment avant de reprendre la route car on n'a aucune visibilité. Et on fait le plein à l'Ayers Rock... sur une autoroute du New South Wales (réserve étonnante mais faut pas exagérer non plus !).

Heureusement, on sait qu'un lit et un repas chaud nous attendent à Wallsend. C'est ainsi qu'on fait la connaissance de Heather, notre hôte qui travaille pour le gouvernement du New South Wales. Son copain David qui vit sur un bateau et leur fils Tasman qui fête ses 5 ans avec nous. On rencontre également 5 Helpers : Johannes (un allemand), Niky et Tina (deux filles belges), Driss et Pauline (un couple parisien). Avec les locataires qui vivent à l'étage, la maison est un véritable moulin ! Plus tard, on accueille encore une famille indienne dans l'appartement d'en face.

Chez Heather, on commence par repeindre la cuisine de l'appartement et la porte du garage durant les deux premiers jours.

Les deux jours suivants, on découvre Newcastle à travers ses musées (Maritime Center, Discovery Museum) et ses monuments : un ancien fort militaire sous le vol gracieux de quelques pélicans (Fort Scratchley Historic Site) puis une cathédrale anglicane supportant un concours d'architecture (Christ Church Cathedral). Sur le plan artistique, on est autant admiratifs des photographies de Richard Green (Remote & Wild exhibit, Lovett Gallery, Newcastle Region Library) que choqués devant les peintures de Brett Whiteley (Whiteley on Water exhibit, Newcastle Art Gallery). Enfin, on marche longuement au bord de l'eau : côté port avec sa tour d'observation et son chemin de fer, côté plage avec ses gros rouleaux et la plus grande rock pool de l'hémisphère sud (Newcastle Ocean Baths). On ramasse des coquillages et on admire même des dauphins sauvages près de la jetée (Nobbys Lighthouse). On flâne rapidement dans les rues principales (Darby Street, Union Street) et les jardins publics (Civic Park, King Edouard Park).

Le dernier jour, il est prévu qu'on peigne dehors. Mais il pleut et on se rabat donc sur les travaux d'intérieur. On verni la rampe de l'escalier. Puis on se prépare à peindre le mur de celui-ci quand on s'aperçoit finalement que c'est dangereux. Résultat : on fait grève !

Sur le plan culinaire, on mange bien en quantité et en qualité mais on reste toujours un peu sur notre faim sans le dessert. On achète donc des magnums au caramel pour les déguster devant un film le soir.  Au petit déjeuner, c'est pudding personnalisé : lait, yaourt, miel, pomme, banane, noix de pécan, noix de cajou, noisettes, raisins secs. Au déjeuner, c'est sandwich sur place ou à emporter. Au dîner, c'est pâtes ou riz : chili con carne, spaghettis à la bolognaise, etc. Sauf vendredi où on a fait une soirée pizza et pop-corn devant Point Break, un film sur le surf avec Keanu Reeves (en anglais bien sûr !).

                                  

Samedi, changement de programme : dès le réveil, Heather nous demande de partir dans la journée plutôt que le lendemain matin comme convenu la veille. On prend tout de même le temps de faire tourner une machine à laver et de prendre une douche chaude avant de monter dans le Van.
 

De Sawtell à Forster

On arrive à Sawtell de nuit avec le déluge . Puis on cuisine sur des barbecues rouillés infestés de blattes et de cafards géants . Plus loin, on observe sous les étoiles la mer déchainée et sa rock pool (Boambee Head lookout). On dort sur place. Le lendemain matin, on fait une petite marche pour découvrir le paysage à la lumière du jour. Enfin, on quitte la côte pour s'aventurer à nouveau dans la rainforest.

Lors de notre trek au Dorrigo National Parc, on croise notre premier serpent, une couleuvre noire à ventre rouge. On apprend ensuite que c’est l'une des plus longues couleuvres d’Australie. Heureusement pour nous, ce reptile très venimeux préfère fuir plutôt qu’attaquer.

Retour à la plage : Nambucca Heads. On se balade le long de la côte (Nambucca River, Inner Harbour, Lagoon, Rotary lookout) où on est tantôt amusés, tantôt émus par les centaines de rochers peints (V-Wall). C'est l'occasion pour les backpakers de laisser une trace de leur passage. Et aux habitants d'écrire des déclarations d'amour, des messages d'anniversaire ou en mémoire d'êtres chers disparus. Au Wellington Rock, on admire encore une dizaine de dauphins sauvages au large qu'une dame a eu la gentillesse de nous signaler.  

Entre 11h30 et 13h30, on se présente à un déjeuner hebdomadaire (petits pains beurrés, soupes et pâtisseries faites maison) organisé gratuitement par des religieuses (Anglican Parish of Nambucca Heads). Les autres invitées (quelques habituées de la ville) jouent du piano et chantent des airs australiens spécialement pour nous ! Puis la prêtresse nous fait visiter son église (St John's Anglican Church). . 

Plus tard, on poursuit notre exploration dans un arboretum (Gordon Park) tellement populaire qu'on se prend toutes les toiles d'araignées dans la figure. On commence notre soirée barbecue devant une rangée de pélicans sur fond d'arc-en-ciel et on la finit sous un magnifique ciel rosé (Bellwood Park). Enfin, on passe la nuit sur une île (Stuart Island) après avoir contemplé les nombreux flashs des éclairs silencieux.

Nouvelle destination : Arakoon, où on croise une dizaine de kangourous sauvages autour de l'ancienne prison de travaux publics (Trial Bay Gaol). Les aires de camping étant payantes, on dort sur le parking. Mais on profite tout de même des douches et des toilettes gratuites ! Le lendemain matin, on fait un trek puis on roule jusqu'à un phare (Smoky Cape Lighthouse). On refait le plein d'urgence à South West Rocks et on regonfle les pneus avant de continuer notre route plus au sud. 

Arrivés le soir à Port Macquarie, on déguste un fish and chips près du ponton où des pélicans rodent autour des pêcheurs (l'un d'eux a capturé une sèche). Puis on admire le port au coucher du soleil. Les jours suivants, on se ballade sur la côte jusqu'au Taking Point Lighthouse. Et autour des criques (Kooloobung Creek, Wrights Creek) où on découvre au-dessus de nos têtes des centaines de chauve-souris endormies (suite à la découverte de substances répugnantes au sol). Ainsi que trois hiboux perchés sur une même branche. On flâne dans les boutiques et dans les shopping centres : étrange de voir les décorations de Noël au début de l'été ! Bien sûr, on visite l’hôpital des koalas (Koala Hospital and Study Center), unique au monde. Pour ceux que cela intéresse, c'est 50 dollars par an pour l'adoption (ou plutôt le parrainage) d'un koala.  

Un après-midi, Antoine (le backpaker français rencontré à Brisbane puis à Grafton) nous rejoint à un spot de surf avant de repartir en direction de Sydney où il est attendu. Le lendemain soir, alors qu'on ramasse des coquillages sur la plage, on rencontre Annabelle et Nicolas, un couple bordelais. Au cours d'un dîner, on est tous les quatre surpris par la vue qui s'offre à nous : on pense d'abord à une explosion lointaine mais c'est un levé de pleine lune rouge au dessus de la mer. Magique ! Alors que la lune monte dans le ciel et retrouve sa couleur blanche, une australienne vient à notre rencontre pour faire une séance photos. Les évènements extraordinaires ne manquent pas dans la région : plus tôt dans la journée, Anna et Nico ont filmé trois tornades au large tandis que Julien et moi étions au sec à la librairie.

Un autre jour, on part tous les quatre au Coorabakh National Parc à 1h30 dans les terres. Les difficultés commencent dans le parc quand on s'aperçoit que notre Van n'est pas du tout adapté à la route. Pendant 4h30, on est secoués, assourdis et notre sang froid est mis à rude épreuve. On subit de grosses averses. On patine tantôt à cause de la boue, tantôt à cause du gravier. Plusieurs fois, on descend de la voiture pour se frayer un passage en poussant les branches et les cailloux à la main, en rebouchant les trous, etc. Certaines montées sont tellement raides qu'on s'y prend à plusieurs fois pour les franchir sans que la voiture cale (elle est montée jusqu'à à 5 500 tours). Arrivés enfin au panorama (Flat Rock lookout), on croit à une blague car le passage est fermé pour cause de vandalisme !


Après toute la peine qu'on a eu pour y parvenir, on y va quand même. Et heureusement, la vue est magnifique ! On termine la boucle de nuit (la route du retour est tout aussi défoncée) pour se poser à Coopernook. Au cours du dîner, on n'a pas le courage de compter le nombre de scarabées suicidaires qui se fracassent sur nous et ceux qui cuisent sur le barbecue. Juste avant de se coucher, on observe encore un gros insecte enlarvé.

Le lendemain matin, on fait une courte pause à Harrington puis on visite la deuxième plus grande chute d'eau de l'hémisphère sud (Ellenborough Falls). On gravit plus de 640 marches pour se rendre à sa base.  

On quitte nos amis ensuite et on les retrouve le soir à Forster pour ramasser des coquillages.

De Lismore à Coffs Harbour

On est intervenu dans une classe d’élèves de 11 et 12 ans au sein d’une école primaire catholique à Coraki. C'était une rencontre culturelle visant à comparer l'Australie avec la France. Les enfants avaient préparé une longue liste de questions et ils avaient réalisé une carte des meilleures destinations à notre attention. Pendant 1h, ils ont maintenu un regard curieux et un large sourire ! Puis notre amie Maria nous a invité à goûter dans la salle des professeurs. On a même emporté du gâteau avec nous ! 

Ensuite, on a quitté la région de Lismore pour visiter Yamba, une charmante station balnéaire avec sa ocean’s pool, une piscine creusée dans la roche qui se remplie avec la marée montante. Un peu plus loin, on a observé la Blue Pool et la Green Pool, deux piscines naturelles proches de la plage. En chemin, on a aussi croisé nos premiers kangourous sauvages !
                                                  

Le lendemain, on a roulé jusqu’à Grafton. On s’est promenés dans les rues commerçantes et on a admiré un coucher de soleil près du magnifique War Memorial Park. Anecdote incroyable : on y a revu par hasard Antoine, un backpaker français rencontré jadis à Brisbane chez notre hôte Louise. Demain, il commence une nouvelle expérience de woofing ici. On a planifié de se revoir prochainement sur la côte pour faire du surf ensemble. 

Le jour suivant, on est descendu à Coffs Harbour où on est restés une semaine. On a fait plusieurs treks, ramassé des coquillages, bavé devant les premiers chocolats de Noël. Priscilla est enfin guérie et ça se connait ! Elle a répondu à une offre d’emploi pour être Boulangère dans un centre commercial, en vain. Ça fait partis de son projet professionnel en Australie (ainsi que faire des glaces et des pâtisseries). Elle a passé  plusieurs heures à lire dans les rayons livres des supermarchés pour apprendre l’anglais. Pendant ce temps, Julien surfait sur le web dans la galerie marchande. Il s’est aussi entrainé à faire des sculptures de sable en espérant qu’elles lui apporteront la richesse… Mais c’est une infection à l’oreille qu’il a finalement gagné. Le mot du médecin : pas de plage pendant les 5 prochains jours !

Les barbecues mal entretenus et la tempête qui s'installe nous amènent finalement à quitter Coffs Harbour.

Titine

Le voici, le voilà ! Il était tant demandé, tant réclamé... En avant première : notre Van !

C'est une Holden Combo de 2006 affichant 270 000 km au compteur. Prix d'achat : 5 500 AUD.

Consommation aux 100 km difficile à dire car ça ne s'affiche pas. Mais on sait que ça reste plus économique qu'un Camper Van. De plus, c'est une essence. Et ici, ça coûte moins cher que le diesel.

La boîte de vitesse est manuelle.

La prise en main est facile (Julien dit que ça ressemble à une Kangoo).  

Le moteur est en bon état et on n'a observé aucune fuite pour le moment. 

Le véhicule est tout équipé et on trouve des rangements un peu partout à l'intérieur.

Le lit se compose de 2 matelas que l'on superpose la journée pour conduire et que l'on étale la nuit pour obtenir une longueur de 2 m.

 

Le sommier se soulève donnant un accès rapide aux affaires de campings, cuisine, etc.

Pas de nouvelles, mauvaises nouvelles

Au Nightcap National Parc, on a visité les Minyon Falls, une cascade haute de 100 m. Il fallait bien que Julien fasse tomber ses lunettes de vue dans le vide pour nous amener à camper la nuit sur place. Enfin, cela nous a permis de faire la connaissance de Jack, un hippie en pleine méditation. Pour qu'on baigne dans une énergie positive, il nous a fabriqué des colliers avec des cristaux bruts (plus tard, on apprend que c'est du quartz blanc). Il nous a fait gouter son trio d'épices ail-coriandre-gingembre pour rester en bonne santé car nous sommes toujours malades. Il nous a mis en garde contre certains dangers possibles avant qu'on débute notre trek, et notamment les comportements à adopter face à certains pythons. Il nous a redonné de l'espoir pour trouver un travail convenable. Il nous a offert un bâtonnet d'encens à faire brûler dans la voiture. Il nous a même lu un passage de la Bible en anglais et rappelé une bonne leçon de vie : l'amour du prochain !

Au réveil, on est tombé nez-à-nez avec un varan. On était à la fois émerveillés et pas rassurés. Puis on a marché pendant 6 heures dans la forêt avec nos gourdes vides (obligés de demander de l'eau aux rares passants qu'on a croisés). Le trek fût éprouvant et les lunettes n'ont pas été retrouvées !

Retour au parc de Lismore pour petit-déjeuner et appeler le Harvest Guide. Priscilla est tombée sur le répondeur. Ne comprenant pas bien le message, elle a demandé de l'aide à une inconnue. Les femmes ayant la langue bien pendue, elles ont enchainé sur d'autres sujets de conversation. Finalement, Camille nous a proposé de "camper" dans son jardin pour être à l'abri des Rangers. Salle de bain et cuisine à disposition ! Le lendemain matin, elle nous a préparé une omelette pour le petit-déjeuner ainsi que du thé au miel car on est toujours malade. Cette infirmière australienne a le cœur sur la main ! :)

Deux jours plus tard, on a rencontré son colocataire chinois, Ken. Fidèle à elle-même, Priscilla n'a pas pu s'empêcher de faire allusion à Ken et Barbie, ce qui a fait rire tout le monde ! On les a invité tous les deux a diner (des spaghettis) et on a rit jusque tard dans la nuit. Ken fêtera peut-être Noël et le Nouvel An chez lui à Sydney. Il est donc prévu qu'on le rejoigne la-bas !

 

Le lendemain, Camille nous a annoncé que la propriétaire de la maison revenait de voyage et qu'elle n'apprécierait pas d'avoir des étrangers chez elle. De plus, les deux femmes n'étant pas en très bons termes, on a dormi ailleurs.

Samedi, on s'est promené à Ballina avec Ken. Et dimanche, on a fait le marché de Bangalow avec Camille. Dans un premier temps, elle nous a offert des pâtisseries. Puis on l'a invité à déjeuner (ce fût l'occasion de finir la bouteille de vin qu'elle nous avait offert). Enfin, elle nous a proposé de l'accompagner à une soirée barbecue chez ses meilleurs amis. C'est ainsi qu'on a pu déguster un excellent crabe, poulet, saucisse, salade, crumble, glace ! Et qu'on a trouvé une nouvelle maison d'accueil !!!

Lundi après-midi, on a travaillé dans la ferme d'un indien. Pendant 5h, Julien a porté des grappes de bananes (environ 25 kg chacune) pendant que Priscilla faisait du désherbage. On était en plein soleil et pas le temps de boire une gorgée d'eau tellement le rythme était soutenu. 10$ de l'heure. On peux le dire, on s'est fait exploiter !

Mardi matin, on a ramassé environ 500 pommes de terre à deux pour un fermier australien. Il y avait deux autres backpackers français. 6h en plein soleil payés 12$ de l'heure. Priscilla a aussi donné un coup de main à la femme du fermier qui est boulangère.

Mercredi matin, on était tous les deux très courbaturés. De plus, Priscilla est tombée très malade et elle a dû payer 62$ une consultation médicale.   Il était prévu qu'on ramasse à nouveau les pommes de terre vendredi matin et que Priscilla redonne un coup de main en boulangerie l'après-midi. Mais Priscilla ne pouvant plus faire le moindre petit mouvement sans déclencher une violente migraine, on a préféré annuler.    De plus, elle a toujours froid et elle se promène avec une polaire sous 30°C, ce qui n'est pas très normal ! On comprend trop tard qu'il s'agit d'un gros coup de chaleur. Et qu'il suffit de boire beaucoup (pour réussir à transpirer à nouveau) et de prendre des douches froides (pour réussir à baisser la température du corps).

Un après-midi, on a revu Ken à Ballina pour nager, pêcher et goûter notre premier fish and chips !