jeudi 13 février 2014

Melbourne


Le lundi 10/02/2014, on se promène dans le jardin botanique de Cranbourne dès l’ouverture pour humer le parfum des fleurs et des herbes sous un doux soleil matinal. Toujours en prenant garde aux serpents, on accède ensuite à un point de vue au sommet duquel on devine au loin pour la première fois les buildings de Melbourne. Puis on part en direction de la « City » en question. Comme il est prévu qu’on passe chez Tim, un ami de Gillian (rencontrée précédemment au Wilsons Promontory National Park), on fait une pause chez lui à McKinnon. Arrivés à destination, on se présente et on discute autour d’une tasse de thé ou de café accompagnée de quatre pâtisseries françaises à partager (deux Millefeuille, un Paris-Brest et une Tropézienne). On en profite pour prendre une douche chaude et faire tourner une machine à laver. Plus tard, on fait la connaissance de sa femme, Suzanne, qui nous invite à rester pour le dîner. Elle nous cuisine un généreux tofu (riz nature et poulet en sauce épicé). Et on essaie de ne pas se montrer affamés ni trop gourmands. Une fois le ventre plein, on accompagne Suzanne dans sa marche sportive quotidienne. Au retour, elle nous propose de dormir dans un vrai lit et c’est ainsi qu’on fait chambre à part pour la première fois en Australie.

Le mardi 11/02/2014, on se réveille à 6h30 en même temps que Tim et Suzanne qui doivent travailler. Déjà, on peut sentir la fumée des feux aux alentours et observer le ciel blanc. On part 10 km plus loin dans le centre de Melbourne en pleine heure de pointe. Arrivés à destination, on se met à chercher LA place isolée gratuite et illimitée comme celle qu’on avait trouvée à Sydney, en vain. Après avoir tourné pendant 5h00 de temps à pied et en voiture dans les rues, Julien saisi L’opportunité. Tandis qu’il sonne à une maison choisie au hasard pour obtenir le droit de se garer dans un jardin privé, il rencontre Simon, le propriétaire qui, malgré son air sévère et son costume-cravate, accepte de recevoir notre voiture chez lui pour une nuit dans un premier temps. C’est ainsi qu’on se retrouve dans un quartier chic de Melbourne à seulement 30 minutes à pied du centre-ville. 

Pendant 10 jours, on stationne le plus discrètement possible chez Simon afin d’y rester le temps nécessaire, partant dès 8h00 le matin et ne rentrant pas avant 21h00 le soir. Tous les jours, on mange donc une boite de conserve froide (lentilles, haricots, maïs) avec un sandwich (pain de mie, saucisse ou viande hachée, fromage) en ville. On utilise la même vaisselle non lavée et on se brosse les dents dans les toilettes publiques. On réussit à prendre deux douches chaudes gratuites, normalement réservées aux cyclistes, dans un parking sous-terrain étroitement surveillé et largement fréquenté par les automobilistes. Après deux jours de pluie, Priscilla est contrainte de s’acheter une nouvelle paire de baskets (la moins cher à 12 dollars) car ses orteils de pieds (surtout les ongles) sont devenus bleu foncé à cause de l’humidité. 

Malgré les mauvaises conditions d’hygiène et sanitaires, on passe du bon temps à Melbourne entre ses musées d’histoire, ses galeries d’art, son architecture, ses sculptures, ses marchés, ses évènements, son art de rue, ses animations et ses jardins publics.

Musées d’histoire :
  • « Bomber Command » (exposition sur l’histoire des hommes qui ont risqué leur vie dans le bombardement de l’Allemagne par les Australiens durant la 2nde guerre mondiale) à The Shrine of Remembrance 
  • « Streets of Melbourne » (expositions sur l’ancien Melbourne et Ned Kelly, la ruée vers l’or et l’arrivée des premiers chinois en Australie) dans le Old Treasury Building 
  • Melbourne Town Hall Tours (exposition sur la Jet set suite à la création de l’aéroport international de Melbourne) 
  • Musée de la police (exposition sur les actes héroïques de certains policiers et les grandes tragédies dont ils ont été victimes) où on observe deux armures originaires du clan de Ned Kelly
Galeries d’art :
  • « Melbourne Now » (expositions sur l’art, l’architecture, le dessin, les performances et les pratiques culturelles, rassemblant plus de 300 artistes dans un espace de 8 000 m²) au sein de la National Gallery of Victoria, Australia et International 
  • The Ian Potter Centre (première principale galerie au monde dédiée exclusivement à l’art australien) 
  • « Chloé » (célèbre portrait français de nu) visible à l’étage de la brasserie Young & Jackson’s 
  • The Big Design Market (expositions d’œuvres artistiques) au Royal Exhibition Building 
  • Kirra Galleries (principal magasin de bijoux, de sculptures et d’art contemporains australiens en verre) 
  • National Gallery of Victoria Studio (expositions d’art contemporain) 
  • Australian Centre for the Moving Image (musée du film, de la télévision et de la culture digitale). On s’y amuse au sein d’un espace reproduisant les effets spéciaux de la fameuse scène « Bullets time » dans Matrix (Timelapse 3D). Julien en profite aussi pour jouer au premier Tomb Rider sur PC. 
  • Galactic Circus (la plus grande salle d’arcades en Australie). On entre pour s’imprégner de l’ambiance sans toutefois essayer les installations. 
  • Michaels (la plus grande collection privée d’appareils photo au monde et le plus grand magasin de digital et de caméra vidéo de l’hémisphère sud) 
  • « Music, Melbourne and Me » (exposition sur les vieilles musiques, chansons, affiches, photographies, costumes et rock venues) au sein du Regional Melbourne Institut of Technology University. On reconnait des icônes australiennes tels que Killy Minogue, The Police et AC/DC. 
  • « All That Glitters » (exposition sur les costumes de théâtre, d’opéra, de dance, de musique, de cirque ainsi que leurs créateurs) dans l’Arts Centre Melbourne 
  • « Mirror of the World » (collection de livres rares et significatifs pour l’histoire, l’art et la science) dans la State Library of Victoria. On voit également la véritable armure de Ned Kelly. 
  • Lightning Ridge Opal Mines (musée et magasin d’opales). Le propriétaire, un ancien mineur, nous montre les pierres brutes, les techniques de coupe et de polissage, les différents types d’opales et leur valeur. Il nous laisse retourner seuls dans la rue avec deux opales à 100 dollars l’une pour comparer les nuances de couleurs à la lumière du soleil. Par ailleurs, il peut nous aider à tenter l’expérience dans une mine car il a gardé des contacts sur place. En plus d’admirer des pierres précieuses, on se retrouve face à face avec une araignée puis un lézard typiques du désert australien. On tient même un python non venimeux dans nos bras (le premier serpent devant lequel Priscilla est attendrie !).
  • Opale Collection (magasin d’opales)
Architecture :
  • Marche guidée dans le centre-ville organisée par des jeunes volontaires comme ce fût le cas à Sydney. On passe par exemple devant Eureka Tower qui est le plus haut building de Melbourne, le café du Princess Theatre au sein duquel un siège reste constamment vide, ou encore le Old Melbourne Goal qui garda emprisonné le célèbre bandit Ned Kelly. 
  • Free City Circle Tram (tour du centre-ville toutes les 12 minutes 7 jours sur 7 avec une présentation automatique des principaux monuments et des plus belles places) 
  • Convention and Exhibition Centre (bâtiment déclaré le plus écologique au monde avec six étoiles). On se contente de le traverser car aucune exposition n’a lieu à ce moment-là. 
  • Parliament House (un des bâtiments publics les plus vieux d’Australie et le plus distingué par son architecture) 
  • Flinders St Station (gare historique accessible uniquement aux voyageurs et dans laquelle les photos sont interdites pour des raisons de sécurité). On reste à l’entrée, un ancien lieu de rendez-vous appelé “Under The Clocks” en raison de ses horloges qui indiquent les départs des trains. 
  • St Patricks Catholic Cathedral et St Paul’s Anglican Cathedral 
  • La Trobe’s cottage (la plus vieille habitation de Melbourne) 
  • Ballade dans un quartier chic avec des maisons significatives pour l’histoire ou qui ont hébergé des personnes occupant des fonctions particulières 
  •  Arcades (Royal Arcade, Gog and Magog, Block Arcade…). On découvre les commerces en passant par les restaurants clichés de Melbourne. 
  • Crown’s Building (hôtel prestigieux et magasins de luxe). On suit une partie de Black Jack entre le Casino et un chinois qui gagne à presque tous les tours. 
  • Chill on Ice Lounge & Ski Lodge (un bar original fait entièrement de glace). On reste à la porte, faute d’argent. 
  • Yarra River. On se promène le long de la rivière et on traverse ses ponts (Princes Bridge, Southbank Pedestrian Bridge, Queen’s Bridge…).
A Melbourne, tous les styles architecturaux se mélangent (classique, contemporain, moderne, gothique). Il faut plusieurs jours à Priscilla pour apprécier ce qu’elle reprochait initialement être une ville désordonnée ou anarchique.
Sculptures :
  • “Run for your life” (trois rhinocéros africains à monter) à Federation Square  
  • “Raising the Rattler Pole” (scale replican of one of Melbourne’s iconic heroes, the W-class rattler tram) dans le croisement de Spencer et Flinders streets 
  • “Blow Hole” qui nous a beaucoup surpris et un peu déçu
Marchés :
  • The Queen Victoria Market (le plus grand marché ouvert de l’hémisphère sud avec plus de 600 exposants) où on trouve principalement de la nourriture et des vêtements 
  • The Night Queen Victoria Market (marché nocturne le mercredi) qui est plus varié (produits frais, cosmétiques, habits, souvenirs) et plus festif (music live). On y goûte de la viande de queue de crocodile entre deux tranches de pain. Ainsi qu’une crêpe au chocolat surmontée d’une boule de glace à la vanille pour Priscilla. Et un gros cornet de glace parfumée au miel suivi d’une noix de coco originaire de Thaïlande à boire à la paille pour Julien. 
  • Sunday Market (marché au pied de la tour illuminée)
Evènements :
  • Docklands Dragon (nouvel an chinois avec un dragon illuminé long de 100 m et une tête haute de 10 m devant lequel sont organisés plusieurs concerts de musique chinoise traditionnelle) 
  • Sidney Myer Free Concert Series (orchestre en plein air). Le soir venu, on écoute attentivement les performances d’artistes internationaux (Bernstein – Symphonic Dances from West Side Story, Gershwin – An American in Paris, Westlake/Lior – Compassion, Wagner – Tannhauser, Bruch – Violin Concerto No 1, Stravinsky – Petrushka) depuis la pelouse ou les sièges du Sidney Myer Music Bowl. 
  • Concert de « Born in USA ». Seul Julien reste au Stade AAMI pour s’imprégner de l’ambiance sans voir toutefois le spectacle (entrée payante). 
  • Sustainable Living Festival (stands faisant la promotion des solutions écologiques et des challenges sociaux)
Art de rue :
  • Melbourne’s Street Art (neuf rues soutenues par les Commissions d’art annuelles). On ose s’aventurer dans huit allées glauques pour dénicher des chefs d’œuvre sur les murs et observer les peintres à l’œuvre. L’épaisseur des fines couches de peinture accumulées au fil des années est étonnante !
Animations :
  • Federation Bells (premières cloches coordonnées au monde pour produire de la musique et permettre à quiconque de programmer sa propre partition). 
  • Grand écran à Federation Square. A deux reprises, on s’allonge sur un transat pour suivre les Jeux Olympiques d’hiver (bobsleigh, ski de piste, patinage artistique) en grignotant (sachet de cookies pour Julien, tablette de chocolat aux noisettes et aux raisins secs pour Priscilla) alors que le soleil se couche devant nous. 
  • Concerts d’étudiants se produisant tous les jeudi soir à Federation Square 
  • Musiciens, chanteurs, danseurs, magiciens, peintres, dessinateurs, mîmes. Par exemple, on y voit un lapin jouer du rock à la guitare tout en faisant tourner sa tête à 360 degrés, un Mario Bross reproduire la musique du célèbre jeux vidéo à la guitare, un vieillard jouer du piano de saloon, un chinois jouer un instrument traditionnel à vent (assez désagréable à entendre), une chinoise jouer une triste mélodie au violon, un sans domicile fixe jouer de la batterie avec des bidons de peinture vides ramassés au coin de la rue, une statue tout de blanc vêtue et maquillée qui distribue une fleur à chaque donneur de pièces le jour de la St Valentin, un obèse danser du hip hop avec ses deux compagnons, etc. Aussi, on est choqué par un homme déguisé en femme qui cris des absurdités tout en faisant bouger sa marionnette bricolée avec des matériaux de récupération. Puis par un « col blanc » à l’air simplet restant immobile auprès d’une sculpture qu’il semble imiter. A Federation Square, on discute enfin avec un artiste rencontré à Annecy l’été dernier pour lui montrer combien le monde est petit. 
  • Un soir, on observe même des possums et des rats manger du riz à proximité des buildings
Jardins publics :
  • Royal Botanic Gardens Melbourne (« une oasis dans la ville » de 38 hectares comprenant des jardins, des lacs et 52 000 plantes représentant plus de 10 000 espèces différentes dans le monde) 
  • Fitzroy Gardens. On voit une maison anglaise du 18ème siècle ayant appartenu au célèbre Capitaine James Cook (Cooks’ cottage). Ainsi que la maison de l’ancien gardien du parc (Sinclair’s cottage), la maquette d’un village imaginaire (Model Tudor Village), un arbre sculpté et décoré (Fairies’ Tree), une serre de roses multicolores conçue pour les photographies de mariage (Conservatory) et deux belles fontaines.
Malgré un planning bien chargé, on prend le temps d’aller à Fairwork pour déposer une plainte contre notre dernier employeur, l’hôtel Ibis Budget de Canberra, qui ne nous a toujours pas payé nos heures travaillées et ne répond plus à nos appels. On remplit donc un formulaire de quatre pages et on attend d’être recontactés par Fairwork pour l’ouverture des négociations avec l’employeur en vue de trouver un arrangement à l’amiable. 

Avant de quitter Melbourne, on réserve sur Internet nos places gratuites à la première journée du Grand Prix de Formule 1 (F1s, V8 Supercars, music, stunt) qui se déroulera sur place du 13 au 16 mars. On s’offre également un aller-retour en ferry pour visiter la Tasmanie en voiture durant deux semaines du 24 février au 11 mars, projet que l’on avait abandonné faute de moyens (208 dollars l’aller + 322 dollars le retour + 95 dollars la voiture à deux).

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