lundi 10 février 2014

Phillip Island


Arrivés à Phillip Island, une des îles les plus touristiques d’Australie, on s’arrête dans une chocolaterie (Pannys Chocolate Factory) où on voit des pingouins en chocolat à l’entrée. Faute d’argent, on n’achète rien dans le magasin et on ne visite pas le musée. On se dirige à l’autre bout de l’île, réputé pour sa parade de pingouins. Sur la route, on croise pour la première fois ce que Julien pense être des vautours et Priscilla des oies (Cape Barren Goose). On observe aussi la mer déchainée depuis un point de vue. A la pointe de l’île (Point Grant), on devine aux jumelles une colonie de phoques (Seal Rocks) à côté du célèbre rocher appelé The Nobbies. On se promène ensuite le long de la côte jusqu’à un blow hole qui a la particularité d’être horizontal comparé aux deux blow hole verticaux vus précédemment à Kiama. De retour à la pointe, on découvre quelques pingouins dans des abris en bois sur la colline. Comme on aimerait assister gratuitement à la parade nocturne de la plus grande colonie des plus petits pingouins au monde, on décide de se garer en hauteur près de la plage mais les Rangers nous font partir environ 30 minutes avant le début du spectacle en plein air. Depuis le seul parking autorisé aux alentours, on marche alors dans l’obscurité à la recherche d’un éventuel passage officieux vers la plage. N’ayant rien trouvé, Priscilla retourne tranquillement à la voiture tandis que Julien revient en courant après avoir déclenché un capteur de présence par inadvertance. C’est ainsi qu’on s’éloigne rapidement jusqu’à un point de vue (Pyramid Rocks) pour y passer la nuit.

Le 08/02/2014, on contemple le lever du soleil sur la mer avant de se balader deux heures dans les champs dorés le long d’une falaise. On y transporte sur le dos un grand nombre de mouches et on croise plusieurs wallabies. Depuis une plage, on marche également deux heures dans une réserve d’oiseaux (Cape Woolomai State Fauna Reserve). On y accède au plus haut point de l’île (Woolamai Hill) en passant par un site nommé The Pinnacles (moins beau que celui vu précédemment dans le New South Wales). A l’aller, Priscilla met Julien en garde contre un serpent (Copper Snake) assez proche de lui. On le dépasse prudemment, puis on l’observe entrer dans un terrier d’oiseau et en ressortir aussitôt. Au retour, on évite un deuxième serpent au bord du chemin et on pense en entendre beaucoup d’autres qu’on ne réussit pas à voir. Comme il n’existe aucun antidote à leur venin mortel, on décide d’écourter notre trek dans les hautes herbes par mesure de sécurité. A midi, on traverse le pont menant à San Remo pour assister au nourrissage des pélicans par un restaurant de fruits de mer. Probablement à cause de la foule plus dense le week-end, un seul ose approcher les restes de poissons mis à disposition. Par chance, on aperçoit aussi des raies sauvages réclamer leur part du gâteau. On retourne sur Phillip Island pour surfer la vague sculptée à l’entrée de l’île (Rolling Surf). Peu avant que la marée montante devienne un obstacle, on découvre des grottes sur une plage ainsi que des trous d’eau chaude tout autour invitant à prendre un bain. Plus tard, on est surpris par un koala bien réveillé dans les arbres près du Koalas Sanctuary. Attirés par le bruit des moteurs, on se dirige ensuite à l’office de tourisme du Grand Prix circuit où Priscilla est tentée de payer une entrée au Moto GP comme la course est prévue dans quelques jours seulement. Finalement, elle y renonce pour placer son budget limité dans une activité australienne plus authentique. De son côté, Julien contourne rapidement un musée pour y observer les engins de guerre exposés à l’extérieur (National Vietnam Veterans Museum). Enfin, on retourne à la pointe de l’île pour voir une dernière fois les jeunes pingouins dans leurs nids et la colonie de phoques sur les rochers au loin. Le soir venu, on se résout à dépenser 23,80 dollars pour assister au retour des pingouins adultes. Quand ils ne sont pas ramenés au large malgré eux, ces petits oiseaux sortent de l’écume des vagues et traversent la plage jusqu’à la colline pour donner la becquée à leurs petits après une longue journée de pêche. On est à la fois amusés et peinés de voir l’un d’entre eux qui, le ventre trop plein de poissons, rampe sur le sol avec ses ailes tout en faisant des pauses régulières. Ce jour-là, il a été recensé officiellement 544 pingouins à partir de 20h48. En réalité, on en a vu assez peu (une vingtaine) et on a été déçu par le manque d’organisation ou d’autorité pendant la parade : malgré les interdictions, beaucoup de spectateurs se levaient ou changeaient de place pour mieux voir les pingouins, ce qui nous privait souvent du spectacle. On passe la nuit sur un parking près d’une plage moins fréquentée.

Le 09/02/2014. Dès le réveil, on parcoure quelques mètres jusqu’à un point de vue (Cowrie Beach Mc Haffie Point) situé à l’extrémité ouest de l’île. Alors qu’on s’apprête ensuite à faire un trek autour d’un lac (Swan Lake trail), un Ranger vient nous barrer la route à cause du risque élevé d’incendie (venteux et déjà 36 degrés à 9h du matin !). Plus loin sur une plage, on rejoint donc immédiatement l’épave d’un bateau qui fût le plus grand 3-mâts de son époque (Wreck S.S. Speke). Puis on marche le long d’une jetée (Cowes Jetty) construite à l’endroit le plus au nord de l’île (Mussel Rocks). On commence à déjeuner sur place à l’aire de pique-nique et on termine notre repas dans la voiture pour s’abriter des rafales de vent de plus en plus violent. Plus tard, on essaie de visiter plusieurs galeries d’art chez des particuliers mais elles sont fermées malgré les horaires d’ouverture affichés. On se réoriente vers deux vineries (Vineyard & Winery, Purple Hen Winery) et on profite des dégustations gratuites (deux blancs et deux rouges) proposées uniquement par la première. On se rend enfin à Churchill Island où on admire la mangrove depuis le pont (Fischermans Point) avant de visiter son musée (Heritage Farm). Ici aussi, on est forcés d’annuler la randonnée qu’on prévoyait de faire autour de la mangrove à cause des risques d’incendie. Pour conclure, c’était assez frustrant de passer du temps sur une île comme Phillip Island où tout est prévu pour les Tours (nombreux cars remplis de chinois). Alors qu’on s’en éloigne, on s’arrête dans une galerie d’art à Anderson (Artfusion) qui expose des objets en verre et des sculptures en fer rouillé. Le soir, Priscilla galère un moment à se laver corps et cheveux à l’aide d’une bassine dans les toilettes publiques à durée limitée d’un parc à Cranbourne. Tandis qu’on prépare ensuite le barbecue pour le diner, on fait la connaissance d’un ancien mécanicien devenu clochard. On a du mal à le comprendre comme il ne parle pas distinctement. Son comportement non plus n’est pas clair car il exprime plusieurs fois son admiration devant les yeux et le sourire de Priscilla sans réussir à détacher le regard de sa poitrine. On se retient de rire, d’autant plus que Priscilla ne porte pas de décolleté. A la place, on lui prête une cuillère à soupe pour l’aider à manger sa boite de conserve et il l’a rince poliment sous l’eau avant de nous la rendre. Au moment de le quitter, on décide de lui offrir une de nos barres céréalières qu’il accepte bien volontiers. On passe la nuit sur place. 

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